Getavocat classé dans les "Solutions legaltechs françaises tendance 2020".
Lire la suite
C’est peu de dire que les avocats qui pratiquent les données perso et l’IT se font méchamment challenger depuis que ce cher Max (Schrems…) s’est attaqué à l’accord dit « Privacy Shield ». En effet, nombreuses sont les entreprises à héberger leur solution en mode SAAS chez Amazon Web Service (AWS). Or, essayez d’inciter un développeur à s’orienter vers des solutions plus franco-françaises pour héberger son code et vous verrez vite qu’il est capable de mordre. J’ai failli y laisser plusieurs fois un jarret et je n’ai eu la vie sauve qu’en faisant diversion en jetant un vieux jeu de DOOM à 2m de moi pour les éloigner…
Les sanctions contre des grands groupes pour des violations relatives notamment à la Directive Eprivacy et au RGPD n'en finissent plus : 2 2500 000€ pour un grand groupe français, 800 000 € pour sa filiale bancaire 35 000 000€ pour la plus grand marketplace du monde, 100 000 000€ pour le moteur de recherche le plus utilisée au monde, 405 000 000€ pour un des réseaux sociaux les plus populaires...
Au delà des chiffres qui donnent le tournis, ces sanctions nous disent une chose essentielle sur ces groupes et sur l'approche qui est la leur concernant la règle de droit dans un contexte économique mondialisé quand les enjeux financiers sont conséquents : c'est l'analyse de la norme juridique à travers le prisme du rapport risques/bénéfices. On n'applique pas la norme à point c'est tout. On l'applique "si et seulement si" pour reprendre certains formules mathématiques...
J’ai grandi dans un petit village de l’Aveyron peuplé de 450 habitants. J’y ai vécu mes années d’enfance à une époque où on changeait encore les chaînes de sa télé manuellement, où pour téléphoner on utilisait un gros appareil à cadran qu’on faisait tourner sur un socle fixe, rattaché à un fil à une prise murale, à une époque où la seule offre de cinéma à la maison était offerte par une chaîne cryptée payante qui étayait ses programmes en assurant de nombreuses rediffusions. Les années ont passé, les technologies ont évolué et l’État, quel que soit la couleur politique de ses représentants élus, n’a eu de cesse que de laisser les campagnes au bord du chemin des progrès techniques qui auraient permis à la France conserver une grande partie de son ADN intact, elle qui compte encore aujourd’hui près de 34000 communes.
« La France a peur » : cette phrase choc que Roger Gicquel prononça lors de l’ouverture du 20H de TF1 le 18 février 1976 raisonne aujourd’hui dans toutes les têtes. On pourrait ajouter « et elle est en colère ». Mais l’émotion est souvent mauvaise conseillère quand il s’agit de faire du droit. La mort de Samuel Paty a heurté au plus profond la conscience collective des citoyens et il ressort de cet assassinat barbare, une profonde angoisse qui interroge sur la part qu’a pu prendre le numérique dans le déroulé des évènements.