Technologie Deepfake Vs droit à l’image des personnes (décédées ou non…)

Technologie Deepfake Vs droit à l’image des personnes (décédées ou non…)




Vous allez flipper en visionnant ce « reboot » incroyable de Indiana Jones... La technologie Deepfake ne cesse de progresser. A la fois génialissime sur le plan technique et inquiétante au regard de la quasi-impossibilité de constater les trucages numériques sans analyse poussée ou outils adaptés. Qu’en est-il sur le plan juridique ?


Les choses pourraient paraître complexes mais ne le sont pas tant que ça en réalité puisqu’on évolue sur des terrains bien connus qui s’adaptent parfaitement aux problématiques posées par les nouvelles technologies : droit de propriété intellectuelle, transmission aux ayants-droit, droit à l’image…

Les fans de StarWars auront tous été bluffés par l’apparition de vedettes disparues dans les Spin Off de la série : qu’il s’agisse de Carrie Fisher (la princesse Leïa) dans « l’ascension de Skywalker » ou de Peter Cushing (Wilhuff Tarkin, « Grand Moff ») dans « Rogue One : A Star Wars Story », les apparitions ont stupéfait les spectateurs.
 
Sur le strict plan visuel, on franchit un cap avec le deepfake car pour l’heure les clones numériques sont encore reconnaissables avec un peu d’attention.
 
Peut-on ainsi utiliser l’image d’acteurs décédés ? Réponse : oui, mais sous conditions.

Aux Etats-Unis des agences se sont même spécialisées dans la gestion des droits de ces vedettes ou plutôt dans la gestion de leur ayants-droit. Leurs héritiers seront seuls en mesure d’accorder ou non un droit à l’usage de l’image de l’artiste disparu, comme on autoriserait l’usage d’une chanson pour une publicité par exemple.
 
On sait par exemple que l’acteur Robin Williams a interdit dans son testament l’usage de son image pour des utilisations commerciales. On en est là… Les plus célèbres d’entre nous devront probablement développer une expertise juridique post-moterm de leurs droits également sur le plan de l’usage de leur image.
 
Encore une fois, la problématique juridique n’est guère différente de celle qui existait déjà. Mais l’émergence de ces technologies va rendre le travail d’analyse des cas de figure à envisager plus complexe que par le passé.
 
Passionnant !