Contract management : l'avocat face aux nouveaux besoins de l'entreprise.

Contract management : l'avocat face aux nouveaux besoins de l'entreprise.



Les anglo-saxons ont le don de trouver les formules qui permettent à des concepts préexistants d’apparaître comme innovants. Ainsi en est-il du contract-manager ou du contract-management que Wikipedia définit comme « l'activité qui consiste à développer et contrôler le cycle de vie d'un contrat, de la phase d'initialisation jusqu'à son terme, par la coordination systématique et méthodique des ressources et des processus utiles à la maîtrise des risques et à l'optimisation financière et relationnelle. ». Contract manager, un joli terme dont un des synonyme peut tout à fait être... «avocat».
 
Mais rendons à César ce qui est à César  et reconnaissons que cette méthode de travail qui consiste à suivre un projet depuis sa naissance pour le guider juridiquement dans tous ses développements n’est pas dans l’ADN de la relation avocat/client en raison de plusieurs facteurs : l’avocat demeure un acteur extérieur à l’entreprise, sa saisine représente un coût et le faire intervenir à tous les stades du développements du projet est souvent inenvisageable en raison de la tarification habituellement pratiquée (le fameux taux horaire…). On a donc plutôt recours à l’avocat pour vérifier quelques points, de manière ponctuelle, quand on pense que tel ou tel aspect peut poser problème.
 
Le contract manager lui est comme la fée clochette du juridique : penché sur le berceau du nourrisson, sur son épaule pour ses premiers pas, dans ses crampons pour le premier but, caché dans le coffre pour le premier baiser, dans l’amphi pour la remise de diplôme,… bref, il est toujours là veillant sur le projet qu’il connaît parfaitement comme un ange gardien sur une personne.
 
Etant intégré à l’entreprise, il peut participer à toutes les réunions, échanger avec tous les corps de métier et attirer leur attention sur tous les aspects juridiques de leur tâche. On évoque souvent le privacy by design comme la méthode permettant d’intégrer dès la conception d’un projet la problématique de la protection des données personnelles. C’est la même chose pour le contract management sauf que c’est beaucoup plus large, plus transversal.
 
Et sans flagornerie, c’est tout ce qui se pratique dans le cadre des abonnements Getavocat, avec une réelle compétence en raison de la formation même de l’avocat et du spectre professionnel qui est le sien. Prendre le projet le plus tôt possible, servir de vigie juridique pour écarter tous les écueils légaux, réglementaires ou contractuels de son développement, mettre en forme les contrats, participer à leurs négociations, discuter avec les prestataires qui vont intervenir, comprendre leur mission et la confronter aux concepts juridiques mis en jeu..., voilà un ensemble de prestations que l’abonnement juridique permet dans le cadre d’une tarification forfaitaire et non horaire, mortifère en la matière.
 
On dit souvent qu’il n’y a pas une profession d’avocat, mais des professions d’avocat et c’est tout à fait exact. Mais la plus-value que la profession ne parvient pas à mettre en avant, au delà de son incapacité à communiquer sur son savoir-faire, c’est la transversalité de ses compétences. Un avocat, à l’instar d’un médecin, tout spécialiste qu’il peut être,  sera toujours et avant tout, à la base, un généraliste, ce qui lui permet d’avoir des compétences de bases dans un très grand nombre de matière juridiques différentes. Maîtriser les difficultés de la construction d'un projet dans un nombre variés de corps de métier ne semble pas hors de portée, bien au contraire.
 
Lui manque-t-il alors quelque chose ? Potentiellement oui. D'abord, à l'évidence, il lui manque la culture d'entreprise. L'avocat est (trop) souvent un travailleur solitaire. Hors l'échange d'idées, la réunion de travail permet souvent d'identifier des difficultés qu'on aurait pu voir seul sur la base d'un simple RV en vis à vis. Le travail en équipe doit donc être apprivoisé par l'avocat. Selon le domaine concerné, il lui faudra également des compétences, des connaissances, voire parfois une simple appétence pour les domaines qu'englobent le projet. Chez Getavocat, c’est par exemple celui des technologies, de l'innovation entendue de manière très large. Leur compréhension, souvent aussi leur maîtrise - au moins sémantique - et osons le dire, l’affection qu’on leur porte permet de les appréhender et de les mettre en lien avec le juridique.
 
Bref, le développement des besoins de contract management conduit une fois de plus à constater la naissance du besoin d’un être hybride : mi-juriste, mi-geek… (pour ne prendre que le secteur des NTIC) ou mi-autre chose. Etre curieux de tout devient donc plus que jamais tendance et une qualité recherchée chez l'avocat.

Cool non?